LE PRÉTENDANT - MITTELEUROPA I2g magne même : Naumann les énumère. Le point est de leur démontrer que seule leur faible raison s’oppose au Mitteleuropa, auquel leur subconscient s’accorde. La première personne qu’il importe de concilier à tout grand projet germanique, c’est Bismarck. Bismarck ayant fait le plan de PEmpire, il faut bien démontrer que ce qu’on propose est dans le plan. Seul Guillaume II essaya un temps de renier la fidélité nécessaire à la pensée birsmarckienne. C’était aux premières années de son règne. Caprivi, dans une position qui n’est pas sans quelques analogies avec celle de Naumann et de ses amis, entreprit alors de poursuivre une politique « libérale » et occidentale. Si occidentale qu’elle l’amena au seuil d’une guerre avec la Russie, qui se trouvait à l’Orient. Mais depuis ce dangereux paradoxe de jeunesse, nul ne veut s’écarter de l’esprit bis-marckien. Orthodoxie surveillée par Harden; Har-den, juif et Polonais ('), qui « lancé » dans sa jeunesse par une interview retentissante avec l’exilé de Yarzin, est passé maître en l’art d’asséner à ses contemporains les comparaisons et les souvenirs bismarckiens. A la vérité, la lettre de la doctrine de Bismarck répugne en plus d’un point au Mitteleuropa, mais son esprit l’absorbe parfaitement. Il est vrai qu’il fît la guerre à l’Autriche, mais c’était au temps de sa première manière, et Naumann remarque lui-même que le sort de l’Europe Centrale fut décidé lorsqu’en 1876 le chancelier déclara, face à la (1) « Deux fois renégat. > (Ch. Andleh. SUCCESSION D’AUTRICHE 9