l’œuvre DE BYZANCE EN ITALIE H\ tères grecs, qui a peuplé de chapelles et d’ermitages les solitudes de la Calabre et de la Terre d’Otrante, qui a poussé jusque dans la région du mont Vulture, jusqu’en Campanie, jusqu’aux portes de Rome même, leurs pieux établissements. Je ne raconterai point pourtant, après M. Gay, l’existence agitée et pittoresque de ces rudes ascètes, de saint Élie le Sicilien et de saint Elie le Spéléote, de Christophore et de ses fils Macarios et Sabas, qui fondèrent vers le milieu du dixième siècle dans la région du Mercourion, au nord du Grati, une importante colonie monastique, de Luc de De-menna ou de Vital, et encore moins celle du plus illustre de tous ces religieux, de saint Nil de Rossano, dont Lenormant déjà et M. Schlumberger ont abondamment conté les épisodes, si instructifs pour la connaissance de la vie monastique et l’étude de l’Italie byzantine au dixième siècle. Il me parait infiniment plus important de déterminer avec quelque précision à quelles régions s’appliqua l’œuvre de ces moines errants : aussi bien, sur ce point essentiel, un jour et d’étudier tous ces textes hagiographiques, dont plusieurs, conservés à Messine, à Naples, au Vatican, ont échappé à M. Gay [Anal. Bolland., XXIII, 488). Cf. aussi les éludes de Loparew, Vies byzantines des saints da VIII’ et IX- siècles (Viz. Vremennik, t. XIX, Petrograd, 1915).