VI PRÉFACE prosaïque et plus rude des provinces, et l’influence aussi qu'exerça sur les Etats latins nés de la, croisade le prestige de l’Orient, et la force d’expansion merveilleuse par où se propagea jusqu’en Occident, le rayonnement de Byzance. C’est pour cela qu’on a cru pouvoir, sans rompre l’unité de ce petit livre, y comprendre des pages qui montrent comment, de l’Italie méridionale, l’empire byzantin fit, au moyen âge, une nouvelle Grande Grèce, ou comment, dans les peintures de Santa Maria Antica, son art fit sentir jusqu’à Rome même son influence toute-puissante. Un seul chapitre, le dernier, semblera peut-être à quelques-uns avoir peu de rapport avec Vensemble de ce volume. Pourtant, en face de Constantinople byzantine et turque, en face de la ville que les Grecs du moyen âge appelaient « la, nouvelle Rome », peut-être ne paraîtra-t-il pas sans quelque intérêt de placer l’autre capitale du monde méditerranéen, « l’ancienne Rome », comme on disait, et par le contraste qu’offrent ses monuments et son histoire avec ceux de Byzance, de mettre en plus pleine lumière Vopposition, de siècle en siècle plus profonde, des deux sociétés et des deux civilisations nées de la chute de VEmpire romain. Plusieurs de ces articles ont été publiés