320 DANS L’ORIENT BYZANTIN menses cimetières, où ils trouvaient un abri pour leurs morts et, au jour de la persécution, un asile pour leur culte proscrit. Peu de visites sont plus émouvantes que celle de ces galeries des Catacombes, aux parois creusées de niches superposées, que marquent des inscriptions pieuses. Parfois, l’étroit et sinueux réseau s’élargit en caveaux plus vastes, en grandes chapelles funéraires, dont les murailles etles plafonds sont décorés de claires peintures, dissimulant sous les gracieuses allégories du paganisme les symboles de la doctrine nouvelle. Parmi ces cryptes, quelques-unes sont particulièrement évocatrices d’histoire. Telle est, sur la Voie Appienne, au cimetière de Calliste, la crypte fameuse où reposent onze papes du troisième siècle et parmi eux saint Sixte, décapité dans les Catacombes mômes, au moment où il célébrait les mystères chrétiens ; tel est, dans la même nécropole, le caveau où se conservent l’image et le souvenir de sainte Cécile. Autour de ces sépultures illustres, la piété des siècles postérieurs a multiplié les hommages ; des inscriptions élégantes commémorant en vers pompeux la gloire des martyrs, des fresques représentant leurs figures solennelles, ont paré ces chambres funé-