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DANS L’ORIENT BYZANTIN
un plus grand rôle que l’Égypte dans l’histoire de la religion chrétienne. Nulle part on ne rencontre une ardeur plus passionnée, un enthousiasme plus mystique pour les choses de la foi ; nulle part les disputes théologiques n’ont été plus fréquentes et plus âpres; nulle part le monachisme n’a trouvé une plus prodigieuse fortune. C’est d’Egypte que sont originaires tous les grands fondateurs de la vie monastique, les Antoine, les Pacôme, les Schnoudi, les Sérapion et tant de moines qui, durant tant de siècles, ont rempli ce pays de leurs austérités et de leurs vertus.
  Aujourd’hui encore, la vallée du Nil est pleine de leur souvenir et des monuments qu’ils ont construits. Au bord du fleuve, dans les solitudes de laThébaïde, parmi les sables du désert de Libye, et jusque dans la Nubie lointaine, de vieux couvents, à l’air revêche de forteresses, gardent d’anciennes églises, qui datent du cinquième et du sixième siècles. Mais surtout quelques découvertes récentes, en nous rendant des monuments oubliés, nous ont ouvert des jours assez nouveaux sur cette société disparue, où, dans une atmosphère de miracles, de prophétiques visions, de guérisons merveilleuses, vivaient, pour l’édification des pèlerins et