DANS L’ORIENT BYZANTIN mais hellénistico-oriental, c’est-à-dire syrien1, » et le cycle entier du Monacensis représenterait cette rédaction plus ancienne, fort différente de la rédaction postérieure que nous offrent les autres manuscrits du Psautier à illustration marginale. Il n’est point niable, et Tikkanen déjà l’avait remarqué2, que les psaumes ont tenu une grande place dans la pensée des Pères du quatrième siècle, et l’on sait avec précision que, dès le cinquième siècle, un évêque de Ravenne avait fait décorer une salle de sa maison de mosaïques ou de peintures illustrant le psaume 148. Il n’est donc nullement invraisemblable d’attribuer au Psautier illustré des origines plus anciennes que celles qu’on lui attribue communément. Il est remarquable, d’autre part, que les allusions à la querelle des iconoclastes, si nombreuses dans l’illustration des Psautiers à vignettes marginales, manquent absolument dans le Psautier serbe de Munich, ce qui semblerait bien indiquer un prototype antérieur à cette époque. Mais conclura-t-on de là que ce prototype soit nécessairement d’origine syrienne ? Il faut ici examiner d’un peu 1. P. 94. 2. Loc. cit., p. 3 et suiv.