l’illustration du psautier 247 dans le groupe que Tikkanen nomme « le groupe monastique et théologique », et dont le Psautier Ghloudof, conservé à Moscou et qui date du neuvième siècle, est le plus ancien exemplaire connu, les miniatures sont au contraire disposées à la marge du texte, et leur nombre est beaucoup plus considérable1. Dans ces deux séries d’illustrations, le style comme la conception diffèrent profondément. Tout le monde a signalé le caractère antique qui marque les miniatures du Psautier aristocratique, la verve plus populaire, plus réaliste, plus familière qui distingue l’illustration du Psautier à vignettes marginales. Ce qui importe, c’estde marquer la place assez particulière, et par là même fort importante, qu’occupe entre ces deux groupes le Psautier serbe de Munich. Strzygowski remarque justement que, malgré ses miniatures souvent exécutées en pleine page, le Psautier de Munich se rattache plutôt au groupe des manuscrits à illustration marginale2. Mais, malgré cette parenté évidente, le Psautier serbe représente dans ce groupe une rédaction assez spéciale, et, par la composition du texte 1- Cf. Tikkanen, Die Psalterillustration im Mittelalter, t. I. ?.. P. 90,