318 DANS l’orient BYZANTIN jestueux, qui de l’arc de Constantin mène aux Thermes de Caracalla. A gauche, le Colisée arrondit la courbe de ses assises dorées, au delà desquelles les statues qui décorent la façade de Saint-Jean de Latran se dessinent sur le ciel clair. A droite, au delà des Thermes de Caracalla, le regard s’en va jusqu’aux murailles lointaines, jusqu’aux vastes horizons de la campagne déserte. Jadis, au temps où Rome impériale était dans tout l’éclat de sa splendeur, le spectacle, pour être autre, n’était pas moins merveilleux. Un poète du commencement du cinquième siècle, contemplant du haut du Palatin les monuments de la Ville Eternelle, a célébré en vers enthousiastes le panorama qui se déroulait à ses yeux. Il montre, rangés comme une garde d’honneur autour du palais des Césars, les édifices du Forum et les temples des dieux : sur la colline du Capitale le sanctuaire étincelant d’or de Jupiter tonnant, et dans la plaine les arcs de triomphe inuombrables, chargés des dépouilles des nations, les hautes colonnes portant fièrement le souvenir des victoires passées, les monuments somptueux bâtis pour l’éternité, et dont le scintillement d’or méritait à la ville le nom de « Rome dorée »,aurea Roma. Rien peut-être n’a jamais égalé la splen^