“218 bANS l’orient BYZANTIN d’avoir inventé de toutes pièces cette mascarade diplomatique. C’est là, sans doute, un excès de scepticisme. L’alliance des princes d’Orient contre Mahomet II semble avoir eu plus de réalité. Mais l’effet n’en fut guère efficace. En 1461, le sultan paraissait en Ana-tolie; il écrasait sans grande peine les forces d’Ouzoun Hassan et ne lui accordait la paix qu’à condition d’abandonner son allié de Trébizonde. Puis il se retournait contre la cité chrétienne, qui tombait sans résistance entre ses mains. Ainsi Théodora n’avait pu sauver l’empire mourant de Trébizonde. Tous les siens, son oncle l’empereur David, son jeune frère l’empereur Alexis, ses cousins, ses parents, tous avaient été emmenés loin du pays natal et, prisonniers du sultan, ils vivaient internés dans le voisinage de Serrés en Macédoine. La princesse ne se découragea point. Elle s’efforça d’entrer en relations avec les cap tifs, d’obtenir qu’on envoyât à la cour d’Ouzoun Hassan l’un des fils de l’empereur déchu ou quelque autre membre de la famille impériale, qui, entre les mains du sultan turcoman, plus puissant chaque jour, pourrait jouer le rôle de prétendant. Malheureusement, Théodora avait pris pour confident de ses desseins uh des grands sei-