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DANS L ORIENT BYZANTIN
progrès de la domination arabe en Sicile amenaient dans la péninsule un flot continuel d’émigrants chrétiens. C’est surtout dans la Calabre, voisine de leur pays d’origine, que ces réfugiés s’établirent; mais bientôt leur influence, dépassant ces limites, s’étendit au nord du Crati,jusqu’aux confins de la Lucanie et au delà même, jusqu’en Basilicate et en Capitanate. Parmi eux se trouvaient un grand nombre de moines : ils furentlesagents les plus actifs de l’œuvre d’assimilation.
  C’est par leur activité, dit M. Gay, par le progrès de leur expansion au nord de la Calabre, que la langue, le culte, la civilisation de Byzance, pénétrant plus avant sur le sol italien, firent triompher l'hellénisme en des régions nouvelles restées jusqu'alors toutes latines.
  On a raconté plus d’une fois déjà la vie de ces religieux basiliens qui firent, au dixième siècle, de la Calabre comme une nouvelle Thébaïde; leurs biographies, dont plusieurs au reste sont encore inédites, figurent parmi les documents les plus remarquables que nous possédions sur l’œuvre byzantine en Italie1. C’est leur infatigable propagande qui a couvert toutes ces régions de monas-
 1. Cf. Lakc, The Greek monasteries in Soulh-Italy (Journ. of Theol. Sludies, 1903 et 1904). Le P. Delahaye promet de réunir