A BETHLÉEM
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on recula l’abside, on brisa les murs longitudinaux de la basilique pour y insérer les absides du transept et donner ainsi au sanctuaire la forme symbolique de la croix. Dans cette refonte, l’architecte pourtant prit manifestement souci de sauver tout ce qui pouvait l’être du plan original; il remploya dans les constructions nouvelles les éléments anciens, piliers et colonnes, architraves et chapiteaux, donnant ainsi à l'ensemble cette trompeuse apparence d’unité qui si longtemps a induit les savants en erreur. Mais on a retrouvé, dans le dallage, les restes du vieux mur primitif qui barrait l’abside actuelle du transept; on a reconnu dans l’exact alignement des murailles de la nef les sections de mur qui jadis achevaient l’édifice primitif, et la preuve est certaine, écrite aux parois mêmes du monument, de la transformation qui, au temps de Justinien, renouvela l’antique basilique de Constantin.
  Ainsi devenue plus spacieuse et plus belle, toute brillante de l’éclat de ses revêtements-de marbre, de la dorure de ses chapiteaux et de ses architraves, de la splendeur de ses mosaïques, l’église rajeunie de la Nativité connut de longs jours de prospérité et de gloire. Le Père Abel nous a conté l’histoire du sanctuaire, comment, au septième siècle,.