l’illustration DU PSAUTIER ‘2^3 plus près l'argumentation de Strzygowski. Strzygowski lui-même convient quelque part que l’iconographie byzantine renferme nombre de motifs qui, nés originairement en Syrie, ont passé ensuite dans l’art byzantin et ont été adoptés par lui1. Dans ces conditions, de ce que l’on rencontre, dans une mosaïque ou une miniature, telle composition d’origine prétendue syrienne, comme la Nativité2, l’Anastasis ou la Mort de la Vierge3, on ne saurait vraiment conclure que l’œuvre, pour reproduire un thème aussi connu, doive avoir nécessairement reçu l’inspiration directe de modèles syriens. L’art byzantin, nul ne le conteste, doit beaucoup à l’art syrien au cinquième et au sixième siècle ; il est donc tout naturel que des éléments de provenance syrienne se soient conservés dans les monuments ultérieurs de l’art byzantin. Mais j’ajoute que ces éléments spécifiquement syriens apparaissent dans le Monacensis moins fréquemment que Strzygowski ne pense; et aussi bien lui-même reconnaît que, dans le manuscrit, « les types correspondent en général à ceux des peintures byzantines4 ».En 1. P. 130. 2. P. 77. 3. P. 98. i. P. 90. 15