A BETHLÉEM 17 tantin. C’était une ample basilique, semblable aux grandes basiliques romaines, partagée en cinq nefs par quatre rangées de colonnes et terminée à l’orient par une seule abside demi-circulaire. Sous l’arc triomphal de cette abside, à la place la plus vénérable, était placé, dans la crypte qui vit la naissance du Sauveur, l’autel de la Nativité. Un ample atrium précédait l’église, à l’un des angles duquel s’ouvrait le baptistère ; et avec ses longues files de colonnes monolithes, la discrète élégance de son ordre corinthien, la ligne harmonieuse et ferme des entablements, les sculptures délicates des chapiteaux et des architraves, le luxe des stucs peints et des mosaïques qui la décoraient sans doute, l’église de Constantin n’était point sans beauté. Mais elle n’offrait nullement cette originalité de dispositions qu’on s’est plu à lui reconnaître et qui, aux vastes nefs des anciennes basiliques, aurait uni ingénieusement le sanctuaire, élargissant transversal lement le tracé de l’édifice. C’était une basilique normale, calquée sur le type classique et banal, et toute pareille aux deux autres églises que, vers le même temps, Constantin élevait au Saint-Sépulcre, et, en souvenir de l’Ascension, au mont des Oliviers. Les