260 DANS L’ORIENT BYZANTIN de l’art chrétien d’Orient. Et en face de chaque monument, il convient désormais, selon Strzygowski, de se demander tout d’abord « si Byzance même y exerce quelque influence, ou si l’on y trouve l’action, persistant dans les cloîtres, des vieilles traditions christiano-orientales1 ». Grâce à cette théorie sensationnelle, non seulement les miniatures du Psautier serbe, « que tout le monde, dit Strzygowski, eût tenues pour byzantines2 », doivent, aussi bien que l’illustration de VAkathistos, être retirées à l’art byzantin; mais toute une série d’autres monuments, les miniatures des Homélies du moine Jacques, qui datent du onzième siècle, aussi bien que les mosaïques de Kahrié-Djami, qui sont du quatorzième, doivent, en attendant d’autres découvertes du même genre, être rattachées « à la sphère de l’art syrien primitif3 ». Mais il ne suffit pas d’affirmer ces choses. Il faudrait les prouver, et c’est ce que Strzygowsky ne fait pas. Car enfin il ne suffit pas de dire sans cesse que telle chose est « possible » ou « vraisemblable4 ». Tout est possible, presque tout 1. Pp. 88-89. 2. P.135. 3. P. 135. 4. Les mots « möglich, wahrscheinlich » reviennent sans cesse. Pp. 91, 93, 98, 103, 114, 116,