292 DANS L’ORIENT BYZANTIN Vierge (pl. XLVIII, XLIX). Mais ici encore, de même que pour la Madone trônante du sixième siècle, cette figure; de qualité assez rare, semble un peu déconcertante à rencontrer dans l’art romain du septième siècle. On voit comment on doit se représenter la décoration primitive du mur terminal de Sainte-Marie-Antique. A l’origine, des deux côtés de la niche étroite qui en occupait le centre, et qu’ornait peut-être une grande croix gemmée, se seraient posés deux sujets symétriques, la Vierge trônante à droite, et à gauche une composition qu’on ne saurait déterminer. Lorsque, vers le milieu du septième siècle, on élargit l’abside, les scènes représentées se trouvèrent mutilées en partie et des fresques nouvelles les remplacèrent, autrement disposées. Deux registres superposés montrèrent, de chaque côté de la courbe; deux Pères de l’Église, et au-dessus une scène sacrée (la Visitation faisant peut-être, comme à Parenzo, pendant à l’Annonciation). La conque même de l’abside fut-elle dès ce moment ornée de peintures ? Cela est probable, et M. de Grüneisen incline à croire que Martin Ior fit même décorer une partie assez considérable de la basilique. C’est à son époque qu’il attribue une belle Annonciation, récemment retrouvée sur un