312 dans l’orient ryzantin marbre où jaillissait la fontaine de Juturne; à côté du temple de la Concorde, on a découvert les fondations de l’antique autel de Vulcain, et, plus anciennes même que l’époque de la République, des tombes archaïques contemporaines des origines de la cité. Le temple de Yesta et l’habitation des Vestales, où l’on conservait les sept amulettes sacrées et « fatales », gages mystérieux de la grandeur romaine, montrent pareillement quelques restes de substructions antérieures à l’Empire. Et l’on peut retrouver le tracé de cette primitive Voie Sacrée, celle où défilèrent, sous les yeux du peuple ébloui, les cortèges triomphaux des Marius et des Sylla, des Pompée et des César, et cette sombre prison du Tullianum où vinrent mourir, vaincus, Jugurtha et Vercingétorix. Et peu à peu, de la poussière des ruines du Forum, monte l’image de Rome républicaine disparue. Sans cesse, sur cette place illustre, de nouveaux spectacles attiraient la foule : exposition des trophées et des chefs-d’œuvre d’art qu’avaient rapportés de leurs campagnes les généraux victorieux, combats de bêtes ou de gladiateurs, que terminaient de prodigieux festins, grands procès politiques