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DANS L’ORIENT BYZANTIN
  Aujourd’hui encore, dans la moderne Sa-lonique, on admire la magnifique église qu’édifia en l’honneur de saint Démétrius la piété somptueuse des siècles passés. C’est une ample basilique à cinq nefs, aux perspectives majestueuses, et toute chatoyante de l’harmonieux agencement des marbres multicolores qui en décorent les murailles. Sur les hautes colonnes, où le cipolin jaunâtre alterne avec le vert antique, reposent les blancs chapiteaux de marbre, ciselés comme des orfèvreries; plus haut, dans la grande lumière de la nef centrale, flamboient les revêtements somptueux aux couleurs étincelantes ; dans la pénombre des bas côtés, des mosaïques brillent d’un éclat assourdi, et les fonds bleus ou verts des compositions correspondent d’unemanière singulièrement heureuse à la note vigoureuse des colonnes à travers, lesquelles on les aperçoit. Il y a là un sens délicat de l’harmonie qui est du très grand art, et qui fait honneur au constructeur de la basilique de Saint-Démétrius. Mais il y a davantage : dans les mosaïques récemment découvertes aux parois de l’église et que les Turcs, par une heureuse dérogation