l’œuvre DE BYZANCE EN ITALIE 137 par l’établissement dans la péninsule de colons venus des parties orientales de la monarchie ; quoique l’on rencontre, au début de la conquête, quelques colonies de cette sorte, quoique, au onzième siècle encore, il soit question de certaines fondations de villes, telles que Troia, que créa en 10191e catapan Bojoannès, il semble bien que cette colonisation officielle et proprement byzantine n’a joué dans l’hellénisation du pays qu’un rôle secondaire. C’est par d’autres moyens qu’aux extrémités de l’Italie naquit une nouvelle Grande Grèce. D’abord une politique religieuse très adroite s’appliqua, par l’organisation d’une nouvelle hiérarchie ecclésiastique, à rattacher les populations à la liturgie et au rite de Byzance, à substituer lentement un clergé grec à l’ancien clergé latin. En Calabre,huit évêchés nouveaux furent créés, doublant presque le nombre des circonscriptions ecclésiastiques de la province ; à côté de l’ancienne métropole de Reggio, un nouveau métropolitain fut institué à Santa-Severina ; et sur tous ces sièges épiscopaux qui dépendaient du patriarcat de Constantinople, il y a tout lieu de croire que des prélats grecs furent installés par le gouvernement. En Apulie, où la population indigène était en 8.