LA CITÉ DE SAINT DÉMÉTRIUS 33 aux principes de l’Islam, n’avaient point recouvertes de badigeon, se sont conservées quelques-unes des œuvres les plus remarquables que l’art byzantin ait produites au sixième et au septième siècles. Comme dans le livre des miracles, tout, dans ces mosaïques précieuses, exalte la gloire de saint Démétrius. Les épisodes représentés commémorent les grâces qu’il accorda à ses fidèles et en souvenir desquelles les bénéficiaires ont fait exécuter ces pieux ex-voto. Aux côtés du martyr, somptueusement vêtu du costume des hauts dignitaires de cour, et dont le visage jeune et souriant est tout éclatant de lumière, se groupent les figures des donateurs qui ont mérité les faveurs du saint. De belles images de la Madone, trônant entre des anges, s’associent à ces représentations; et l’ensemble est d’une beauté harmonieuse, qui rend ces mosaïques de Salonique supérieures aux plus belles même d’entre les mosaïques fameuses de Ravenne. A l’entrée du chœur encore, saint Démétrius apparaît dans sa gloire. Devant un mur crénelé, il est représenté debout, vêtu d’amples vêtements blancs aux reflets d’argent, enveloppant d’une étreinte protectrice un évêque à la lofigue robe blanche et un grand