244 DANS L’ORIENT BYZANTIN l’Académie impériale des Sciences de Vienne vient en effet de nous donner, avec la reproduction intégrale des miniatures du Psautier de Munich, une étude tout à fait remarquable de ce précieux manuscrit, complétée par l’examen et la comparaison de la copie de Belgrade. Avec sa compétence indiscutée, M. Jagic a fait connaître tout ce qui a trait à l’histoire extérieure du manuscrit, à sa composition, à l’étude philologique du texte. M. Strzygowski, d’àutre part, a décrit les miniatures et s’est appliqué à déterminer la place et la valeur de cette illustration dans l’histoire de l’art byzantin. Et je n’étonnerai assurément aucun de ceux qui connaissent les travaux du savant professeur de Vienne en disant tout d’abord que ces recherches, où se manifeste une admirable connaissance des monuments de l’art byzantin, sont pleines des vues les plus ingénieuses et les plus intéressantes. M. Strzygowski me pardonnera de ne point le suivre dans les hypothèses où l’entraîne la fougue de son tempérament, de ne point souscrire sans réserve à quelques-unes des théories qu’il propose. Mais il serait injuste de méconnaître tout ce qu’il y a, dans ce beau mémoire, de nouveauté originale et hardie, de finesse ingénieuse, de science consommée. On pourra, et je n’y