l’illusïra.tion du psautier 239 leurs avec raison, revendiqué pour l’Orient hellénistique la part principale dans la formation de l’art chrétien. Aujourd’hui, après Rome, c’est Byzance qu’il prétend découronner, et c’est un autre dilemme retentissant qu’il pose : Orient oder Byzanz? A l’en croire, Byzance, pas plus que Rome, n’a été k créatrice d’un « art d’empire » (Reichs-kunst), exerçant son influence sur les diverses parties de la monarchie et du monde. Elle s’est bornée à recueillir les éléments orientaux que lui fournissait l’art chrétien de Palestine, de Syrie, de Mésopotamie et d’Asie Mineure; elle n’a pas été autre chose que « le point de passage » par où ces éléments, venus d’Orient, se sont répandus à travers le monde. Et encore n’est-il même point nécessaire, dans bien des cas, de lui reconnaître ce modeste rôle d’intermédiaire. Jusqu’à une époque assez avancée, les vieilles traditions orientales conservées dans les couvents ont exercé, indépendamment de Byzance, leur action sur le développement de l’art. C’est ce qui est arrivé, à en croire Strzygowski, en particulier chez les Slaves du Sud, et, parmi eux, surtout chez les Serbes, qui, par leurs relations avec l’Athos, sont demeurés en rapports fréquents avec la Syrie et ont recueilli la tradition monastique