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DANS L’ORIENT BYZANTIN
tort; et je ne suis pourtant qu’un des plus pauvres parmi eux. » Est-il besoin d’ajouter qu’à ces jeux de prince le Syrien finit par se ruiner et qu’il acheva sa carrière par une faillite retentissante ?
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  La noblesse chypriote rivalisait de faste et de magnificence avec ces marchands puissants et riches. Elle se plaisait aux costumes somptueux, aux pierreries merveilleuses, aux fêtes pompeuses, aux divertissements magnifiques. Les barons de Chypre, grands chasseurs, passaient volontiers des semaines dans la montagne, campant sous la tente, au milieu de leur suite de pages, de fauconniers, de léopardiers et de valets de chiens. Ils poursuivaient la bête rare, le mouflon par exemple, qu’ils forçaient avec l’aide de léopards dressés; et, dans leur recherche de l’originalité, soucieux, eux aussi, d’étonner, ils s’amusaient à teindre bizarrement en couleur orange, au moyen du henné,la queue de leurs chevaux et de leurs chiens. Ils aimaient les tournois, les festins, l’aventure. A la cour de Chypre, les femmes, parées magnifiquement et soigneusement fardées, tenaient une grande place ; et elles avaient