i20 DANS L’ORIENT BYZANTIN De la tâche énorme cju’il s’était proposée, M. Gay s’est acquitté plus qu’honorablement. Il convient, avant toute chose, de louer sans réserve les solides qualités de cet important ouvrage, de noter tout ce qu’il nous apporte de résultats nouveaux, de rendre hommage surtout à tout ce qu’il représente de patient labeur, de longues et attentives recherches, de soin, de conscience et d’effort. Peut-être trouvera-t-on même quelque excès dans cette conscience et jugera-t-on parfois un peu minutieuse cette analyse détaillée des événements, qui s’asservit strictement à l’ordre chronologique, qui ne consent à rien sacrifier, au risque de nojrer un peu dans cet amas de menus faits les idées essentielles et de rompre ainsi cette unité de vision et d’intérêt qu’un livre d’histoire même, quoique certains en puissent penser, peut et doit toujours rechercher. M. Gay, je le sais bien, est le premier à reconnaître que « ces guerres confuses et interminables qui désolent l’Italie méridionale aux neuvième et dizième siècles semblent, au premier abord, d’un intérêt médiocre » ; il avoue qu’on peut trouver quelque ennui au récit de « ces obscures intrigues »,qui mettent aux prises Lombards et Byzantins, à cet inextricable écheveau de négociations, de revirements