LA CITÉ DE SAINT DÉMÉTRIUS 27 pelle revêtue de plaques d’argent, couronnée d’une coupole d’argent, qui était, d’après la légende pieuse, l’habitation terrestre du saint, tous reprenaient confiance, sachant bien qu’à chaque menace, à chaque péril, le grand Démétrius sortirait de sa maison pour écarter les dangers, pour défendre et sauver la cité. De ce passé évanoui, il nous est venu un curieux petit livre, écrit au septième siècle, à Salonique même, en l’honneur de saint Démétrius. Rien ne montre mieux le rôle prestigieux qu’attribuait au saint la croyance populaire, la confiance que tous mettaient en lui, et l’atmosphère merveilleuse où vivaient les hommes de ce temps. A chaque page du récit, saint Démétrius apparaît, toujours prêt à faire le miracle nécessaire l et à relever les courages abattus. Et ce ne ■ sont point des interventions lointaines ; le saint apparaît, visible à tous, « non en songe, mais en réalité ». Monté sur son bon cheval de guerre, brandissant sa lance invincible, il conduit les sorties contre les assiégeants ; il marche sur la mer, soulevant sous ses pas la tempête qui anéantira les flottes ennemies ; au jour de l’assaut, il occupe sur les remparts le poste le plus périlleux, et il fait le coup de poing aussi vigoureusement qu’il