Mentre durò tale divieto, i baili, per recarsi a Costantinopoli, dovettero trasbordare a Tenedo o ai Dardanelli, dalla nave da guerra che li pbrtava in Levante, su una galera turca o su una nave mercantile. (") M. Bénvenga, Viaggio di Levante, Bologna, 1688, p. 153, 154 segg., 164 segg., 185 segg. (10°) L’état militaire de VEmpire Ottonian, Aia e Amsterdam, 1732 (in francese ed in italiano). Su questo personaggio, cfr. L. Frati, Il viaggio da Venezia a Cost. del conte L. F. Marsigli, 167g, in «Nuovo Arch. Ven. », Nuova Serie, T. Vili, parte I e II ; G. Bruzzo, L. F. Marsigli. Nuovi studi sulla sua vita e sulle opere minori edite ed inedite, Bologna, 1921 ; P. Ducati, Marsili, Milano, 1930, e la bibliografia ivi cit. (101) Cfr. Bf.nf.tti-Pazzaglia, II, 253 ségg. e P. Garzoni, Istoria, già cit., p. 40 segg. Come q narra il Benetti (parte IV), il Donà parti da Costantinopoli nel febbraio 1684. Il ritorno ebbe luogo per via di mare, toccando Scio e Candia: nel porto di Scio il bailo sfuggì ad un attacco di pirati algerini, simile, sebbene meno grave, a quello di cui era stato vittima nello stesso posto pochi anni prima il marchese di Nointel nel suo grande viaggio in Levante. Il Donà è autore della prima opera comparsa in Europa sulla letteratura dei turchi (Della letteratura de' Turchi. Osservationi jatte da Gio. Battista Donado, Senator Veneto, ju Bailo in Cost., Venezia, 1688). Il Pazzaglia dedicò al Donà la sua traduzione italiana della storia del gran visir Karà Mustafà del De Préchac (Venezia, 1685). A contrasto del tono apologetico che è usato dal Benetti nel narrare la missione di questo bailo, riproduciamo qui appresso un brano di una relazione francese contemporanea, imbastito di pettegolezzi e malignità sul conto del Donà: « Il arriva.... que s’agissant de nommer un Baile à la Porte.... le Chevalier Michel, qui avoit déjà soutenu les Ambassades de Thurin, de Paris et de Vienne, et qui avoit consumé et le peu de bien qu'il avoit, et la riche dote qu’il avoit eue de sa femme, se presenta pour la demander, et naturellement il la devoit obtenir par la considération de ses services. Cependant, comme il n’étoit point de là sfere des Oligarches, une brigue de ceux-ci y nomma Jean Baptiste Donat, qui n’étant jamais sorti de Venise pour aucun emploi étranger, se crut assez habile pour exercer celui-ci qui est sans contredit le plus hasardeux et le plus délicat. 11 n’étoit pas difficile de prévoir que faute d’experience il écho'iieroit à la premiere affaire épineuse qui lui arri-veroit, d’autant plus que les talents naturels de ce Noble étoient fort bornés, n’ayant guerres fait voir d’autre habilité dans Conseils de la République où il avoit assisté pendant vingt cinq ans, que celle d’être de l’avis de ses compagnons, et d’opiner, comme on dit, du bonnet selon le sentiment des autres. Toute la famille se rejouissoit et se faisoit honneur et lui plusque tous, de ce qu’on l’avoit élû pour une charge aussi importante, et que son premier employ au dehors fût celui d’Ambassadeur à Constantinople. 11 y alla, et par le moyen de la belle barbe qu’il s’étoit laissé croître, selon la coutume (car ces Ambassadeurs, des le jour de leur nomination jusques à celui de leur départ, qui est ordinairement de sept à huit mois, ne se rasent point) et d’un riche Caphtan (c’est une veste à la Turque) il entra avec une aussi belle figure qu’aucun autre de ses prédécesseurs dans l’exercice de sa charge; d’autant plus que son en bonpoint, et un ventre, qui lui avoit fait donner le surnom de Tambourin, rehaussoit la majesté de sa presence. Il n’y a aucun doute que, comme dit alors une personne desinteressée, et qui le connoissoit un peu plus qu’il ne se connoissoit lui même, s’il n’eut rencontré aucune affaire épineuse pendant le cours de son Ambassade, il fut retourné à Venise si gros et si rempli de l’estime de soy même, qu’il eût fallu élargir les portes pour le laiser entrer. Mais par malheur il eût à demêler l’affaire la plus fâcheuse qui lui pouvoit survenir et à laquelle il falloit s’attendre dans les conjonctures d’alors, il y échoiia et donna, comme on dit, du nés en terre....» (I'reschot, Nouvelle relation de la ville et république de Venise, Utrecht, 1709, p. 264 segg.). (102) 11 segretario olandese De Brosses per es. « in publico Divano del Visir, sopra certo suo ricorso e per certa risposta sinistramente interpretata, fu fatto crudelmente bastonare dal Visir medesimo con 104 fiere percosse sotto le piante, doppo le quali tenuto in arresto sino alla sera, fu poi sopra le spalle di vilissimo facchino, per gratia spetiale ottenutagli da’ suoi amorevoli, fatto portare semivivo al suo alloggiamento » (disp. Civran 20 maggio 1680, F. 161). (los) Sull’affare del sofà ed altre avanie, cfr. tra l’altro Hammer, XII, 8, 19, 40, 55 segg. ; Vandal, op. cit., p. 225 segg. ; Abbot, op. cit., cap. XIII. (104) Su questi avvenimenti, cfr. disp. Cappello 2 luglio 1684, n. 43, da Cerigo, F. 163 ; Olivieri, Enciclopedia già cit., p. 31 segg.; D. Venturini, Tomaso Tarsia drag, grande della Rep. Ven. al secondo assedio di Vienna, in «Atti e Memorie della Soc. Istriana di Arch. e Storia Patria», T. XXII, fase. 1 e 2, Parenzo, 1906, p. 133 segg.; D. Lf.vi-Weiss, op. cit., p. 36 segg.; Hammer, 244