48 DANS L’ORIENT BYZANTIN long et le large de cette ville qui de toutes les autres était souveraine. » De cette ville merveilleuse qui, selon le mot de Villehardouin, de toutes les autres était souveraine, de cette Byzance qui, pendant onze siècles, fut vraiment l’un des foyers de la civilisation, que reste-t-il aujourd’hui? Quel en était autrefois l’aspect, et, de cet aspect disparu, que pouvons-nous retrouver encore ? C’est ce que je Voudrais brièvement tâcher d’expliquer. On a dit joliment, et de façon très exacte, que, « à Constantinople, Dieu avait Sainte-Sophie, l’empereur le Palais sacré, et le peuple l’hippodrome ». Le Palais sacré, l’hippodrome, Sainte-Sophie, ce sont, en effet, les trois monuments symboliques autour desquels se groupe toute l’histoire de Constantinople au moyen âge, et qui résument en quelque manière les aspects les plus caractéristiques de la capitale byzantine. Du palais impérial, aujourd’hui, il ne reste absolument rien : rien que le souvenir, mais un souvenir prestigieux, un souvenir de luxe, de pompe, de cérémonial éblouissant et conipliqué. Il nous est par-