146 DANS L’ORIENT BYZANTIN l’est elles se rencontrent jusque vers Bari et Trani. Je n’ignore pas que beaucoup de ces fondations sont postérieures à l’époque byzantine, encore qu’il y en ait du dixième et du onzième siècle bien plus que ne le croit M. Gay. Mais si les pays où elles se rencontrent étaient, au douzième siècle sous la domination normande, au quatorzième siècle encore sous la domination angevine, si fort attachés à la langue et au rite grecs, n’est-ce point la preuve évidente de la profonde empreinte orientale qu’ils avaient reçue à l’époque byzantine, et n’avons-nous pas, dès lors, le droit et l’obligation de tenir compte des données que nous fournissent ces monuments? Je crains que, pour ne l’avoir point fait, M. Gay n’ait volontairement diminué l’importance de l’œuvre byzantine en Italie. IV Ce qui est certain du moins, c’est que, malgré les défections des vassaux lombards, malgré les révoltes passagères des villes apuliennes, malgré la grande insurrection que Mélo souleva au commencement du