SAINTE-MARIE-ANTIQUE 281 peut. Il semble en tout cas — et ceci a quelque importance — que les moines attachés au service de la diaconie furent de bonne heure des orientaux, Grecs et Syriens, et que d’autre part l’église, voisine du Palatin, où résidaient au huitième siècle encore les chefs de l’administration byzantine, se trouvait placée sous la tutelle immédiate des représentants de l’empereur. Et ceci explique le caractère particulier que prendra la décoration de Sainte-Marie-An-tique. Il fut aisé d’aménager en église la bibliothèque du temple d’Auguste. La vaste cour, dite ad Minervam, qui la précédait fournit à l’édifice chrétien un atrium aux amples proportions ; le quadriporticus qui formait le centre de la bibliothèque devint tout naturellement la nef majeure, autour de laquelle quatre galeries constituèrent, en avant, le narthex de l’église, sur les côtés les nefs latérales, en arrière la solea ou senatorium, précédant trois salles qui terminaient au sud l’édifice antique, et où trouvèrent place, aux côtés de l’abside principale ou presbyterium, les deux chapelles latérales de la prothesis et du diaconicum. Par une disposition assez originale et qui se retrouve encore aujourd’hui à Rome dans la vieille église, elle aussi 16,