DANS L ORIENT BYZANTIN outre, plusieurs rapprochements qu’établit M. Strzygowski entre les miniatures du Psautier et certains monuments orientaux ne semblent pas, quand on examine les ouvrages en question, être toujours fort démonstratifs1. Et les preuves mêmes que l’auteur juge les plus fortes laissent encore quelque place au doute. Ç’est ainsi qu’il attache une valeur très particulière à une figure allégorique de la Terre2, dont le caractère est incontestablement antique, mais qui, selon Strzygowski, n’est point, à la différence des personnifications du Jour ou de la Nuit, du Jourdain, de la Mer, du Kosmos, devenue un des motifs courants de l’art byzantin, Strzygowski en conclut que le miniaturiste du quinzième siècle n’a pu emprunter ce type rare qu’à un modèle tout à fait ancien. Je ne méconnais point la valeur de l’argument, et je m’inclinerais volontiers devant « ce témoignage capital» (Kronzeugen), comme dit Strzygowski'1, si l’étude des représentations de la Terre personnifiée n’était encore une des questions les plus obscures de l’iconographie. Il y a toute une série de monuments où cette figure 1. Pp. 25, 27, 51. 2. Pl. 11, n’ 25. 3. P. 96.