128 DANS l/ORIENT BYZANTIN ridionale, par le prestige de sa puissance politique et militaire, par son habile et souple diplomatie, qui trouvait dans le trésor impérial d’inépuisables ressources. Assurément aussi, — et je le reconnais volontiers — il était plus utile encore de distinguer avec précision les différentes époques de l’occupation byzantine en Italie, de montrer la réelle faiblesse subsistant, malgré l’éclat des apparences, bien des années après la conquête, la persistance des incursions sarrasines, la rivalité des empereurs germaniques au dixième siècle, le flottement des princes lombards oscillant sans cesse entre la suzeraineté des basileis et. celle des Césars allemands, et la reprise d’activité qui marque le règne de Basile II lorsque, d’un vigoureux effort, le catapan Basile Bojoan-nès, le vainqueur de Cannes (1018), restaure à force d’impitoyable énergie le prestige impérial depuis Reggio et Bari jusqu’aux portes de l’État pontifical. Et il était utile enfin de constater tout ce que gardait, en face des Normands mêmes, de force réelle et d’influence la domination grecque près de succomber. Si la cour byzantine, dit M. Gay, n’eût été occupée par d’autres luttes encore plus graves, si au péril extérieur n’étaient venus s’ajouter les