SAINTE-MARIE-ANTIQUE 277 près de 80) qui mettent sous nos yeux les aspects divers du monument, les grands ensembles décoratifs, des restaurations ingénieuses qui permettent d’en retrouver le style. Cela seul est un service incomparable rendu à la science, et dont on ne saurait remercier assez l’auteur du présent livre. Mais à cela ne s’est point bornée l’ambition de M. de Grüneisen : il a voulu faire plus et mieux qu’une simple monographie. 11 a « tenté d’écrire l’histoire de l’art romain et chrétien dans le haut moyen âge, d’indiquer ses points d’attache, de caractériser les diverses périodes de son évolution, et de lui rendre sa place légitime dans l’histoire générale de l’art1 ». Et sans doute, dans l’examen de problèmes tout hérissés de difficultés encore, on pourra ne point partager toutes les opinions de l’auteur et hésiter à accepter quelques-unes de ses conclusions. Il n’en demeure pas moins que Sainte-Marie-Antique « est l’écrin précieux où se retrouve le plus riche ensemble d’œuvres d’art d’une période dont les démolisseurs du bas moyen âge et les embellisseurs des époques suivantes nous ont laissé si peu de reliques », qu’on y rencontre « les traces de toutes les 1. P. 4. 16