DANS L’ORIENT BYZANTIN façon définitive la riche série de monuments dont la civilisation hellénique a couvert ces régions. Pourtant si, grâce à ces savantes recherches, nous connaissons maintenant assez complètement les traces profondes que Byzance laissa en ce pays, si nous entre voyons d’une manière suffisante les traits généraux dont s’y marqua son établissement, le détail de cette histoire restait à étudier avec plus de précision qu’on ne l’avait fait jusqu’ici. Quelles causes amenèrent au neuvième siècle la rentrée en scène et le triomphe inattendu des Byzantins dans la péninsule, et pourquoi les Grecs lointains furent-ils, mieux que les Lombards tout proches, capables de donner une manière d’unité aux régions diverses qui constituaient l’Italie méridionale ? Comment ce pays fut-il soumis d’abord, puis organisé ? Quels liens, de nature variable et complexe, rattachèrent à l’empire ses nouveaux sujets, et comment l’adroite politique des basileis mêla-t-elle, « pour employer des termes très modernes, les domaines d’administration directe et les pays de protectorat » ? Par quelles alternatives de décadence et de relèvement passa, au cours de ces deux siècles, la domination byzantine, et quelles causes, après le glorieux apogée qui correspond au