l’œüVRE DE BYZANCE EN ITALIE 123 cette Grèce italienne, qu’après la chute même de la domination byzantine, les vainqueurs normands empruntèrent aux vaincus les cadres de leur administration et leurs méthodes de gouvernement, et que, jusqu’à la fin du moyen âge, ce pays garda précieusement le long souvenir et les témoignages durables de la culture supérieure que Byzance lui avait apportée. L’histoire de cette œuvre civilisatrice si curieuse a été déjà plus d’une fois esquissée. Après Zampelios qui, dans ses ’ItaXotUijvix« (1865) signala le premier ce fait considérable à l’attention des historiens, Lenormant, dans sa Grande Grèce (1881), s’appliqua à mettre en lumière « la nouvelle hellénisation de l’Italie méridionale sous la domination des empereurs de Constantinople ». Mgr Battifol dans son introduction à VHistoire de l’abbaye de Rossano (1891), M. G. Schlumberger, dans plusieurs chapitres fort intéressants de son Nicéphore Phocas (1890) et de son Épopée byzantine {1896-1905), ont repris la question à leur tour 1 ; et tout récemment dans un magistral ouvrage sur VArt dans l'Italie méridionale (1904), M. Bertaux a étudié de 1. On me permettra de rappeler que j'ai également contribué à l’étude de ce problème dans mon Art byzantin dans l'Italie méridionale (1894).