^AINTE-MARIE “ANTIQUE 297 nourris des leçons de l’art byzantin. Ce sont des inscriptions grecques qui désignent le plus grand nombre des saints représentés ; c’est en grec que sont écrits, au pied de la croix, les longs textes des prophéties relatives à la Passion. Dans la Rome de Jean VII, comme dans celle de Martin Ier (toutes les inscriptions sont grecques aussi dans les peintures qui datent de son temps), l’influence byzantine domine en maîtresse : par les types comme par la composition, cet art est essentiellement oriental. Les papes du huitième siècle complétèrent et modifièrent parfois l’œuvre de Jean VIT. A leur activité nous devons quelques groupes de peintures qui se peuvent dater, cette fois, avec plus de certitude. Dans la chapelle latérale de gauche, où le pape Zacharie a fait représenter, d’après les actes apocryphes qui ont conté leur martyre, les épisodes de la passion de saint Gyr et de sainte Julitte, de curieux portraits contemporains se mêlent aux histoires sacrées. C’est l’image du pontife, c’est celle, trois fois répétée, d’un grand personnage de la cour papale, le pri-micier Théodote, « dispensator » de l’église de Sainte-Marie-Antique. Tantôt il apparaît seul, prosterné aux pieds des saints, ou offrant à la Vierge le modèle de la basilique 17.