S AINTE-MARIE-ANTIQUE 279 ques qui le décorent et les influences sous lesquelles s’est formée cette ample et magnifique décoration. I On sait comment, après le triomphe du christianisme, l’Eglise utilisa volontiers, pour les adapter au culte nouveau, nombre de monuments antiques. Rome, en particulier, est pleine de telles transformations. Dès le quatrième siècle, l’église de Sainte-Croix-de-Jérusalem s’établissait dans le palatiurn Sessorium bâti par Constantin ; à la fin du cinquième siècle, l’église de Saint-André s’installait dans la basilique de Junius Bassus ; au cours du sixième et du septième siècle, pareillement le templum Sacræ Urbis devenait l’église des Saints-Cosme-et-Damien, le Panthéon se transformait en église de la Vierge, la salle des séances et les bureaux du Sénat abritaient les églises de Saint-Adrien au Forum et de Sainte-Martine. On pourrait multiplier ces exemples. C’est à une semblable transformation d’un monument païen que Sainte-Marie-Antique dut sa naissance.