‘288 DANS L’ORIENT BYZANTIN la Vierge et des saints ; qu’à la courbe de l’abside, le pape Paul Ier (757-767) se tient debout auprès d’une image colossale du Sauveur; que, sur le mur de droite de l’atrium enfin, le pape Hadrien Ier (772-795) est présenté à la Vierge-reine. Et de tout ceci on pourrait conclure peut-être qu’une bonne partie des fresques de Santa Maria Antica appartient au huitième siècle. Ailleurs on trouve, sur les parois de la basilique, plusieurs couches de stuc superposées, dont chacune porte des traces de peinture. Par un procédé qu’on observe bien des fois dans les chapelles byzantines de l’Italie du sud, et qui est de pratique courante dans les monastères de l’Athos, on a, à plusieurs reprises, par-dessus les fresques altérées où pâlies, résolument placé une décoration nouvelle ; et de la succession de ces couches de stuc on peut déduire une chronologie tout au moins relative. M. de Grüneisen, avec un soin minutieux, s’est efforcé de tirer parti de toutes ces indications de fait pour établir un classement satisfaisant des peintures de Sainte-Marie-Antique : et s’il faut avouer que les résultats ainsi obtenus semblent, en bien des points, tout à fait vraisemblables, il est certain par ailleurs qu’ils sont parfois étrangement troublants et bou-