72 DANS L’ORIENT BYZANTIN turellement, à Constantinople, bien d’autres souvenirs que Sainte-Sophie et, à travers Stamboul, on rencontre sur sa route une foule de petites églises charmantes, aujourd’hui transformées en mosquées, qui font passer sous nos yeux toute l’histoire.de l’art byzantin dans sa complexe et infinie variété. C’est, contemporaine de Sainte-Sophie, l’église de Sainte-Irène, bâtie au temps de Justinien, et celle que l’on appelle la petite Sainte-Sophie, consacrée aux saints Serge et Bacchus, une église d’une forme originale et pittoresque, où les lignes de l’octogone se coupent joliment les unes les autres. On y voit une frise sculptée, ciselée à jour comme une orfèvrerie, et où une longue inscription célèbre les mérites de Justinien et de Théo-dora, qui furent les fondateurs de l’édifice. Puis, à travers les siècles, c’est une série d’autres églises. Celle-ci, qui s’appelle Kalender-hané, date du septième siècle et est encore toute éclatante de la parure de ses marbres multicolores ; celle-là, au nom plus joli qu’elle n’est belle, c’est Gül-Djami, a mosquée des roses. Une autre, qui est charmante, s’appelle Kilissé-Djami, petite église à la coupole joliment dessinée et dont la façade est décorée d’un élégant portique, où des dalles sculptées forment balustrade.