LIVRE XXXVI. 215 chercheraient à frapper leur ennemi partout où il était vulnérable, notamment dans le Milanais. Par conséquent un des résultats de ces traités était de porter la guerre en Italie: rien ne convenait moins aux intérêts de la république de Venise; dépourvue de tous moyens de défense, elle devait s’attendre à voir la guerre s’étendre sur son territoire. Il ne restait qu’un moyen de détourner le lléau, c’était de neutraliser la Péninsule, en obligeant le roi de Sar-daigne à faire la paix avec la France, à quelque prix que ce fut. Le résident vénitien placé en observation à Bâle, écrivait qu’un membre du corps diplomatique lui avait prédit que, si le sénat ne prenait pas un parti, la république serait liollan