PIÈCES JUSTIFICATIVES.
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1res à éclaté dans la révélation de la conjuration.
 21.	Lettre îles inquisiteurs d'Etat au résident à Milan, du 27 octobre 1(518.
 On le charge de faire observer un certain George Cardoua, Portugais, allidé du marquis de Iicdemar, alors à Milan.
 22.	Lettre du doge au même, du 2 novembre 1618.
 Ou lui désigne un I). Carlos délia Iloja, comme ayant eu part au complot de Crème; on le charge de s'informer s'il est à Milan, cl de tâcher de pénétrer scs desseins.
 23 .Lettredu même au même, du 12 norembre 1618.
 On lui accuse réception de sa lettre du 7, par laquelle il annonçait qu’en effet ce I). Carlos était à Milan, et on lui réitère l’ordre de le faire surveiller diligemment.
 24. Lettredu même au même, du 13 norembre 1618.
 On lui donne avis d’une rencontre de vaisseaux dans le golfe, et on ajoute : « Le vice-roi a obtenu que le père capucin, envoyé en Espagne pour y porter les plaintes de la ville de Naplcs, revint sur ses pas, quoiqu'il eut déjà fait douze journées. »
 On fait voir que ce capucin s’était mis en route dès le mois d’octobre, et par conséquent longtemps après la découverte de la conjuration à Venise, à moins qu’il n’en eût été expédié un second.
 On se plaint aussi, dans cette lettre, des procédés du duc d'Ossonc et des prétextes dont il se sert pour ne pas rendre les vaisseaux vénitiens capturés.
23.	Lettre du mêmeau même, dui\ norcmArel618.
 Continuation des plaintes pour la non-restitution des vaisseaux.
26. Lettre du même au même, du 7 mars 1619.
 On lui annonce que le roi de France s'intéresse à faire restituer les vaisseaux vénitiens, cl on se plaint de la protection que le duc d'Ossonc donne aux D*-coqucs.
 27.	Lettre du même au même, du 9 mars 1619.
 On lui envoie une instruction sur la manière dont il doit parler de l'alliancc conclue entre la république et le duc de Savoie.
28.	Copie de l'instruction sus-mentionnée.
29. lettre du doge au même, du 13 mars 1619.
    On lui annonce son rappel et lu secrétaire Vcn-draniino, qui doit le remplacer.
30. Dépêche du sénat à l'ambassadeur de la république en Espagne, du 20<im7 1619.
    On le charge de su plaindre de l'accueil que le duc d'Ossonc fait aux Uscoqucs, cl de détruire les bruits malicieusement répandus sur la publication de l'alliance de la république avec le duc de Savoie, en assurant que celle alliance n'est que défensive.
extrait or MrroRT ou atRgris ni tiDtn.v«, in *o* A1HASSAD( A VtftlSK. 1618.
    Le nom du roi catholique et celui de la nation espagnole sont à Venise les noms les plus odieux qu'on puisse prononcer. Parmi la populace, la qualification d’Espagnol est une injure. Cliex les grands celte haine se manifeste par des maximes, et elle prend sa source dans la connaissance qu'ils ont de notre grandeur, de l'étendue de la monarchie, de ses ressources, de scs inépuisables richesses, de se* forces de terre et de mer ; de là naissent des craintes d'autant plus légitimes que celle puissance entoure l'Etal de Venise presque de toutes parts.
    I.a haine du peuple est plutôt digne de pitié que de châtiment, parce qu'il voit que c’est notre puissance qui sert de prétexte à tous les impôts donl on l'écrase, i toutes les extorsions dont il a à gémir, à toutes les levées qui se font violemment pour l'ar-mcc et pour la marine. Comment ne te répandrait-il pas en imprécations contre ceux qu'on lui peint comme les auteurs de sa misère ?
    Le» Vénitiens savent très-bien que la monarchie espagnole est conduite par la prudence et par la plus habile politique. Ils voient notre grandeur et notre gloire croître de jour en jour. Mais c’csl pour cela qu'ils ont soin de nous dénier et de donner à tous ' nos succès, à tous nos actes des couleurs odieuses.
    Si nous savons conserver la bienveillance des autres nations, ils disent que nous aspirons à la monarchie universelle. Si nous nous montrons généreux de ccs biens que la Providence nous a départis ; avec tant de munificence, nous cherchons i corrompre. I.C roi catholique fournit-il des secours au roi Ferdinand, son parent? Ils le dénonccnl à toutes les cours comme perturbateur de la paix, comme protecteur de l'injustice, comme ennemi de la li-, bcrlé vénitienne, l-c duc d'Ossonc, vice-roi de Na-