408 HISTOIRE DE VENISE. soin de vaisseaux ; mais ils prêtaient leur nom. 11. Le doge au même, du 38 juillet 1618. On lui donne avis que le roi d’Espagne a rappelé le marquis de Bedemar de l'ambassade de Venise, lui a nommé un successeur, et l’envoie, comme ministre, dans les l’ays-Bas. La lettre est terminée par des plaintes contre les courses du duc d’Ossone dans le golfe; mais il n'y est pas dit un mot de scs desseins sur Venise. La lettre du sénat à l'ambassadeur de la république en Espagne est du 2 juillet ; ainsi ce n'était pas sur sa demande que ce rappel avait eu lieu. 12. Le doge au même, du 11 août 1618. Sur l'arrivée du duc de Séria à Milan. 13. Le doge au même, du 11 août 1618. Un luicnvoiccopicdu rapport du conseil des Dix sur la conjuration, pour son information personnelle. En voici la traduction. 14. Communication du conseil des Dix aux sages du collège, du 31 juillet 1618. Nota. La conjuration était décourerte depuis deux mois et demi. Indépendamment des trahisons tramées contre cette capitale par des ministres pervers, Don Pierre de Tolède, gouverneur do Milan, de concert avcc le marquis de lu Cueva, ambassadeur, avait cherché dans le même temps à surprendre la forteresse de Crème, par le moyen des soldats français engagés à notre service, qui se trouvaient dans cette ville, et qui, précédemment, avaient été au service d’Espagne. Il a tâché de débaucher d'aulres soldats, par des promesses d'argent et de récompenses, pour les employer à ce perlide dessein. Aussi avaient-ils, dans le courant des mois derniers (1), séduit un certain nombre des nôtres. Ils étaient en correspondance avcc le gouverneur de Milan et le mcslrc-de-camp commandant à Lodi, et en recevaient de l'argent. Ils combinaient les moyens et le moment où les Espagnols pourraient s’emparer de cette place par trahison. Le jour de l’exécution n’était pas éloigné, lorsque la nouvelle des actes de justice faits à Venise arriva à Crème. Un soldat de la garnison, (1) La conjuration avait ité découverte au |>lu* Uni le 14 nui : comment l'ambassadeur pouv ait-il embaucher de« soldat» au moi» de juin ? qui était un des complices, ne pot se contenir. La chose parvint aux oreilles du capitaine et du prové-diteur, qui prirent sur-le-champ des informations, lirent arrêter les coupables, et leur firent subir la peine qu’ils méritaient. Le plan était d’assassiner une sentinelle, d'égorger un corps de garde , et de faire ensuite un signal auquel serait accourue une compagnie de cavalerie de Lodi, avec une bonne troupe d'infanterie : on leur aurait ouvert la porte dite des Capucins. Un chef de pétardiers étaitexprès aposté pour cela. Ces faits sont constatés par la procédure instruite à Crème; et ici, par les aveux de l'un des principaux coupables, qui vit encore et qui était initié dans la conjuration tramée à Venise, et dout on a tiré beaucoup de renseignements. Ils démontrent évidemment que la Providence a permis que ce coipplot fût découvert au moment où il allait éclater, et que la révélation de l'un des projets amenât celle de l'autre. 13. Antoine Priuli, doge, au résident l'incenti, à Milan, du 1” septembre 1618. On l'informe que le duc d’üssone continue les hostilités. 16. Lettre des inquisiteurs d'Étal au mime, du 1" septembre 1618. On le charge de surveiller un Français nommé Mcnudct, qui était au service de la république, et qui, s'étant sauvé à Naples après les derniers événements, a été envoyé à Milan probablement pour y porter quelques lettres du duc d'üssonc au gouverneur ou au marquis de Bedemar. 17. Lettre du doge au même, du ¿0 octobre 1618. Lettre d'envoi de la communication suivante faite par le conseil des Dix. 18. Communication du conseil des Dix aux sages du collège, du 16 septembre 1618. Quoique par scs communications des 17, 18, IU mai et 31 juillet derniers (â), le conseil des Dix croie avoir suilisammenl fait connaître les trahisons ourdies pour le renversement de celte capitale et pour la surprise de la forteresse de Crème, ainsi que le péril que la perversité de nus ennemis nous a fait t8) Ce» Iron premiers rapports ne i* trouir ni (x«nl dans c* recueil.