FRANÇOIS-JOSEPH; LA RÉACTION. 541 la péninsule et la dangereuse prépondérance que l’Au. triche y avait acquise. La question italienne s’était glissée dans le congrès à l’ombre de la question d’Orient; elle allait marcher rapidement vers une solution désormais inévitable. La guerre d'Italie; perte de la Lomhardie (1850). En somme, les résultats de la guerre de Crimée étaient peu favorables à l’Autriche : elle avait bien obtenu la libre navigation du Danube; mais, en revanche, les deux principautés de Yalachie et de Moldavie s’unissaient en un seul État, centre fatal d’attraction pour les Roumains de Transylvanie et de Bukovine. L’amitié de la Russie s’était refroidie; Saint-Pétersbourg accusait Vienne de trahison. Le Piémont, entré dans le concert européen, et sûr de l’amitié de Napoléon III, se préparait à la guerre. Elle fut décidée en juillet 1858, dans une entrevue entre Cavour et l’empereur des Français. D’autre part, les relations de l'Autriche avec la France se tendaient de plus en plus. Napoléon III le constatait avec une certaine raideur à la réception du 1er janvier 1859. Le mariage du prince Jérôme avec la princesse Glotilde, fille de Victor-Emmanuel, cimentait quelques jours après l’alliance franco-piémontaise. M. de Cavour fit demander par l’intermédiaire d’un diplomate anglais, lord Cowley, la création d’un gouvernement national pour la Lombardo-Vénétie, l’abandon des Romagnes, l’établissement d’un régime constitutionnel à Parme, à Modène et à Florence. La Russie proposait un congrès, comme l’Autriche avaitfait naguère lorsdes affaires d’Orient. M. de Ruol prit une attitude aggressive : le 19 avril, il réclamait le désarmement du Piémont; le 3 mai, la France déclarait officiellement la guerre à l’Autriche Les événements se précipitaient : Léopold II, grand-duc de Toscane, s’était enfui ; François V de Modène s’enfui