FRANÇOIS II. 439 la campagne, un corps d’armée français pénètre en Bohème jusqu'à Kulm, s’y fait battre par les alliés et est obligé de repasser la frontière. Le 9 septembre, l’empereur François renouvelle et confirmepar le traité deTeplitz l’alliance conclue avec l’Autriche, la Russie et la Prusse. Les trois puissances s’engageaient à entretenir chacune cent cinquante mille hommes sous les armes. La Prusse devait être remise en l’état où elle se trouvait en 1805, l’Autriche en 1806. Les destinées du grand duché de Varsovie devaient être réglées ultérieurement. Napoléon après la défaite de Kulm fit encore une tentative pour pénétrer en Bohême (17 septembre), mais il fut repoussé par Schwar-zenberg. Les deux adversaires se retrouvèrent à Leipzig. Au sud-ouest de la monarchie, les opérations militaires eurent pour l’Autriche des conséquences immédiates ; le vice-roi d’Italie avait au début de la campagne son quartier général à Gorica : ses troupes étaient disséminées entre Trieste, Ljublania (Laybach) et Villach. Le général autrichien Hiller établit son quartier général à Klagen-furth. Les hostilités commencèrènt le 18 août; les Autrichiens occupèrent sans résistance Karlovac et Rieka (Fiume'. Le littoral croate une fois réannexé, un corps d’armée fut envoyé en Dalmatie; en même temps, les Autrichiens pénétrèrent dans le Tirol par le Pusterthal; on vit reparaître dans ces provinces quelques-uns des combattants de 1809: l’Istrie fut envahie par un hardi partisan, le Slave Lazarich qui réussit à armer les paysans, s’empaça de Pola et de Trieste. Dans la Haute-Au triche, le général bavarois Wrede et l’autrichien Reuss étaient en présence : mais la lutte ne fut pas sérieuse. L’empereur d’Autriche et l’empereur de Russie avaient écrit au roi de Bavière pour l’inviter à entrer dans leur alliance; le prince de Reuss était autorisé à traiter avec son adversaire. Les Bavarois n’apportaient donc aucun appui réel à l’armée du prince Eugène. Le 8 octobre, le général WreHc signa avec Reuss la convention de IVed qui mettait l’année bavaroise à la disposition des alliés. Obligé de reculer sur toute la ligne, Eugène aban-