..ANÇOIS It. facilité; il n’y avait pas à Laybach de gens éclairés qui n’eussent appris le français. » Encore aujourd’hui les paysans slovènes appelent les impôts frcinke en souvenir do notre administration financière. Charles Nodier nommé bibliothécaire à Laybach y dirigea une feuille polyglotte, le Télégraphe illyrien. Le poésie Vodnik traduisit en slovène la grammaire de Lhomond et célébra Napoléon dans une ode célèbre, l'lllyrie ressuscitée, où il résume sous une forme poétique les aspirations et les espérances de sa'patrie. « Napoléon a dit : Réveille-toi, lllyrie! Elle s’éveille, elle soupire : Qui me rappelle à la lumière? • « 0 grand héros, est-ce toi qui me réveilles? Tu me donnes ta main puissante, tu me relèves,. « Notre race sera glorifiée, j’ose l'espérer. Un miracle se prépare, je le prédis. « Chez les Slovènes pénètre Napoléon, une génération toute entière*s’élance de la terre. « Appuyé d’une main surla Gaule, je donne l'autre àla Grèce pour la sauver. A la tète de la Grèce est Gorinthe, au centre de l’Europe est l’Ulyrie. On appelait Corinthe l’œil de la Grèce, l’Illyrie sera le joyau du monde. » En Dalmatie le gouvernement français favorisa également la langue nationale opprimée par les Vénitiens; il publia en slave et enitalien le journal officiel du pays. Marrnont fit tracer une route importante, qui porta quelque temps le nom de route Napoléonienne, et fonda des écoles. C’est par suite de l’occupation française de ces régions que l’Autriche possède encore aujourd’hui le sol de Raguse et qu’elle a maintenu dans la langue officielle la dénomination, d’ailleurs purement illusoire, de royaume d’Illyrie. Ce nom classique conviendrait mieux à l’ensemble des Sud-slaves que celui de Yougoslavie. Meiternicli ; silliance avec Napoléon. L’Autriche sortait de cette lutte amoindrie et ruinée. Une politique d’expectative et de sage modération pouvait seule lui permettre de relever ses finances, de refaire son armée. Au moment de la paix, François II avait choisi pour