FRANÇOIS II. 443 relies des Pyrénées, des Alpes et du Rhin. Le 14 novembre, Saint-Aignan portait ses propositions à Paris. Napoléon répondit en termes vagues et proposa de réunir à Mannheim une conférence (25 novembre) ; les alliés, encouragés par les succès qu’ils remportaient de tous côtés, en Espagne, en Hollande, refusèrent. La marche sur Paris fut décidée dans un conseil de guerre tenu sous la présidence de François II; cependant, même au milieu des premiers ■combats de la campagne de France, les négociations se poursuivirent entre Caulaincourt et Metternich Un congrès s’ouvrit le 5 février 1814 à Cbâtillon-sur-Seinc. Cette fois les alliés demandaient que la France en revînt à ses limites de 1790. Napoléon, enivré par les succès éphémères de Champaubert (10 février), Montmirail (11 février,) Vaux-champs (14 février), essaya d’agir directement sur François II; il lui offrit de partager avec lui l’empire de l’Europe. Il croyait avoir ramené la victoire sous ses drapeaux, « Je suis plus près de Vienne qu’ils ne le sont de Paris, » s’écriait il dans son infatuation. Le 1er mars, les représentants- des alliés, Metternich, Nesselerode, Hardenberg, Castlereagh signèrent à Chaumont un traité en vertu duquel les puissances s’engageaient à ne pas déposer les armes avant d’avoir rétabli la paix et l’équilibre de l’Europe. La durée de ce traité était fixée à vingt ans. Les puissances continentales devaient entretenir chacune cent cinquante mille hommes sous les armes : l’Angleterre donnait cinq millions de livres sterling. Aucun des signataires du traité ne devait conclure la paix pour son compte. Le 19 mars, le congrès de Châtillon se séparait sans avoir abouti. Schwarzenberg décida de marcher directement sur Paris sans s’inquiéter de Napoléon. Le 30 mars les'alliés pénétraient dans la capitale de la France. L’occupation de Paris était due surtout à la sage hardiesse de Schwarzenberg. «Un général ordinaire, disait Napoléonàl’Autricliien Koller qui l’accompagna à l’île d’Elbe, se serait inquiété de son retour et préoccupé d’assurer ses communications; un bon général n’avait pas d’autre parti à prendre que celui de Schwarzenberg ; je l’en savais capable; mais je