LES ORIGINES DU GROUPE AUTICHIEN. 133 sonne ne l’aimait; tous le redoutaient. » Ulrich de Liechtenstein, le poëte chevaleresque de la Styrie, est plus indulgent pour sa mémoire : « Il est mort... Il a laissé après lui une grande misère en Styrie et en Autriche... Maint est devenu pauvre qui était riche auparavant... Son âme doit être au ciel, car il était bon pour les braves. » Avec lui s’éteignit la dynastie des Babenberg (1246). Us reposent dans l’église de la petite ville de Mœlk depuis longtemps éclipsée par les splendeurs de Vienne. lies Institutions de l’Autriche sous les Babeuherg ; la Luntieshoheit; les villes; la littérature. L’hérédité conférée aux margraves et plus tard aux ducs, l’affaiblissement de l’autorité impériale dans les luttes contre la papauté, eurent également pour résultat de développer l’autorité immédiate des princes sur les pays qui leur étaient confiés. Les corporations religieuses ou laïques, les monastères, les villes et les bourgeois furent peu à peu soustraits à la dépendance do l’empire et placés sous celle des princes. C’est ce que les historiens allemands appellent la Landeshoheit (souveraineté du pays.) C’est spécialement dans l’Allemagne du sud que se développe cet esprit de particularisme local. Le duc de Styrie, Otokar, s’appelle, dès 1184 Landesherr (seigneur du pays); l’annexion de la Styrie à l’Autriche contribue encore à développer ces idées d’autonomie. Avec le développement de la Landeshoheit, l’ancienne noblesse décline ; une nouvelle s’éleva, celle des ministeriales; noblesse locale composée de ceux qui sont auprès du prince, et qui lui rendent des services immédiats. Peu à peu la différence entre les deux noblesses devenues également dépendantes du prince disparaît. La Styrie donne à ce point de vue l’exemple à l’Autriche : les ducs d’Autriche promettent aux ministeriales de Styrie d’observer les privilèges qu’ils tiennent de leurs princes antérieurs. Au point de vue de la loi municipale, la Styrie précéda