FRANÇOIS II. 417 maritime. Elle payait en outre quarante millions do frais de guerre ; elle était épuisée par les contributions et les réquisitions. Vienne avait beaucoup souffert; l’armée française emportait les deux raille canons et les cent mille fusils que renfermaient ses arsenaux. L’empereur François rentra dans cette ville le 16 janvier 1806 ; il y fut reçu avec enthousiasme et la capitale se remit à vivre do cette vie molle et facile qui la caractérise ; n’avait-elle pas pour charmer ses loisirs et la consoler de ses malheurs les plus grands musiciens du monde, Haydn et Beethoven, Salieri et Olementi? Franc«!» If renonce à l'empira en Allemagne (1806). I.e rôle do l’Autriche en Allemagne semblait fini : la Bavière, le Wurtemberg et Bade avaient constitué sous'la tutelle de la France la ligne du Rhin. Le 1er août 1806, ces puissances signifièrent au Reichstag de Ratisbonne qu’elles considéraient l’empire comme dissous. Le 6 août suivant, François II déclara, qu’il déposait la couronne impériale et qu’il déliait tous les fonctionnaires de l’empire de leurs devoirs envers lui. Ainsi ie sceptre do Charlemagne tombait dos mains de cette dynastie qui depuis 1438 l’avait gardé sans interruption. Assurément, ce ne fut pas sans regret que François renonça à l’Allemagne. Bien qu’il régnât dans ses états héréditaires sur plus de quinze millions de sujets non allemands, son éducation avait été tout allemande; depuis longtemps ses prédécesseurs, rois de Hongrie et de Bohème s’étaient habitués à regarder ces pays comme des pépinières do soldats, destinés à assurer leur domination dans les régions delà Souabe et sur les bords du Bhin, de l’Escaut, ou du Pô. Ils avaient sacrifié à leurs sympathies et à leurs ambitions germaniques les devoirs que leur imposaient les deux couronnes de saint Vaeslav et de saint Etienne; aujourd’hui la dynastie des Habsbourgs se retrouvait seule en face de la Bohême et de la Hongrie, de la Galicie et dos états héréditaires, — trop heureuse si, re-niST. de l’autriciie. 27