311 PRÉFACE DE LA QUATRIÈME ÉDITION. les idées de l’auteur dans la préface qu’il a mise en tête de l’édition anglaise. « Je ne connais pas, dit-il, un sujet sur lequel la moyenne des lecteurs ait plus besoin d’être éclairée par une exposition nette. Les faits en eux-mêmes exigent pour être saisis un effort de pensée, une façon de pensée vigoureuse et claire, et la difficulté est encore rehaussée par la confusion populaire des idées et du langage. Bien des accidents ont été dus à une manière vicieuse de s’exprimer.... « Si l’on parle des intérêts de l’Angleterre ou de la France, on entend les intérêts du peuple anglais ou français. Mais quand on dit un ami de la Turquie, veut-on dire un ami des peuples qui habitent le pays appelé Turquie, ou de l’oppresseur étranger, qui est le Turc? Les intérêts de la Turquie sont-ils les intérêts du Turc ou les intérêts absolument opposés des nations qu’il tient asservies? Il en est de même de l’Autriche. On entend parlçr des intérêts de l'Autriche, de la politique de l’Autriche. J’ai rencontré des personnes qui croyaient que l’Autriche était un pays habité par des Autrichiens qui parlaient la langue autrichienne. Ce sont là de grosses erreurs. « Il n’y a ni langue autrichienne, ni nation autrichienne, par conséquent il ne peut être question d’un honneur national autrichien. Il n’y a pas une politique autrichienne comme il y a une politique anglaise ou française, c’est-à-dire une politique que le gouvernement anglais ou français pratique pour exécuter la volonté de la nation anglaise ou française. Il n’y a pas d’intérêt autrichien commun cour tous les pays gouvernés par le souverain d’Autriche" Car les intérêts des