638 CHAPITRE XL. monarchie socialiste dut exiger et obtint des satisfactions. Budapest fut, à l’occasion du millénaire, le théâtre d’un certain nombre de congrès. Parmi eux notons — ironie amère — celui des amis de la paix. Nous avons quelque part cité déjà l’adage : Extra Hungariam non est vita; Aut, si est, non est ita. On a pu voir plus haut (p. 635) ce qu’étaient les mœurs électorales dans les pays de langue slovaque. L’adage que nous venons de rappeler trouva sa justification à la diète de 1899, où fut gravement agitée la question de savoir si les candidats pouvaient rembourser les frais de voyage à leurs électeurs. Cette question, qui nous paraîtrait monstrueuse, semblait toute nationale dans un pays de servitude électorale et de corruption patentée. Au cours de l’année 1900, la Hongrie obtint un grand succès de pittoresque à l’exposition universelle de Paris, où pour la première fois elle figurait dans un pavillon indépendant, tandis que la Bohème, cendrillon de l’Empire, devait se dissimuler dans la section autrichienne. Les Magyars avaient tenu à être brillamment représentés et leur savoir-faire obtint un vrai succès auprès de la population parisienne et des visiteurs étrangers. Kolomnn T tarit. Pendant les premières années de notre siècle la Hongrie eut pour leader poliliqueKoloman Tisza, uo calviniste convaincu qui avait fait ses éludes en Allemagne et qui, pour sssurerla domination définitive de scs compatriotes sur les Slaves et les Roumains imagina de les inféoder complètement aux ambitions germaniques. Il était en cela le digne second de son maître François-Joseph. Dès 1897, dans un ouvrage publié en allemand à Leipzig sur la Politique agraire de la Hongrie, il avait esquissé le plan de celte