16 CHAPITRE II. actuel, les Vindeliciens, entre l’Inn et le Lech, furen attaqués par deux armées romaines, sous la conduite de Drusus et de Tibère ; après des luttes sanglantes, ils succombèrent; la Rhétie et la Vindélicie furent annexées à l’empire (13 av. J.-G.) ; la plupart des habitants valides furent incorporés dans les légions romaines ou transportés dans d’autres contrées ; les montagnards durent descendre dans la plaine pour la cultiver. A ces nouvelles provinces fut adjointe, sans lutte et sans résistance, la Norique. Le Danube était désormais la frontière de l’empire romain. Derrière cette frontière, il organisa les pays conquis, y fit pénétrer ses institutions et sa langue, qui devint par la suite l’instrument de la propagation du christianisme. De fortes garnisons (61 à 70 000 nommes) assuraient la soumission des indigènes : les villes fortifiées les plus importantes, et qui servaient en même temps de résidence aux autorités, étaient : en Pannonie, Sirmium. (aujourd’hui Mitrovica), sur la Save; Aquincum (Bude), sur le Danube; Siscia (Sisek), au confluent de la Iiulpa et de la Save; Vindomina ou Vindobona (Vienne) sur le Danube — la future capitale était occupée par une légion, et eut, vers la fin de l’empîre, une escadre de la Hotte danubienne —; dans la Norique : Celeja (Cilly); Pœtovium (Pettau) ; Lau-reacum (Lœrch). Cette ville, située au confluent de l’Enns et du Danube, avait une importance particulière; elle commandait le débouché des vallées des Alpes tiroliennes. Une flotte protégeait la Save et le Danube; on en constate l’existence dès l’an 51 de notre ère. Vespasien lui donna de grands développements et en établit le commandement suprême à Vindobona. Trois voies capitales partaient d’Aquilée : l’une se dirigeait vers l’est par Emona (Lubljania, Laybach), Pœtovium (Pettau), Sabaria, (Steinmanger) vers Garnuntum (Haim-burg) ; l’autre allait vers le nord, traversait Virunum, Noreja, Surontium et Ovilabis (Wels?); la troisième, celle