XXXII NOTE SUR L’ORTHOGRAPHE DES NOMS PROPRES. un caractère vraiment national. Pour ce qui est des nuances mêmes delà prononciation, nous ne pouvons que renvoyer aux explications de M. Elisée Reclus. If est fort utile de s'habituer à savoir reconnaître dans l’histoire ou dans la géographie ces nuances ethnographiques, trop longtemps dédaignées. Nous avons à les rétablir le même intérêt que certains publi-cistes allemands ont à les dissimuler. Il faut que nous apprenions à tracer avec précision les limites dans lesquelles la race germanique est circonscrite; et qu’il ne lui est pas permis de dépasser; il faut que nous cessions de nous faire les complices de ceux qui germanisent les noms en attendant qu’ils puissent germa niser les provinces ou les cités. Pendant longtemps encore les imprimeries françaises ne seront pas outillées de manière à pouvoir reproduire avec précision toutes les nuances que nous signalons. S!ais la gravure dispose d autres procédés que la typographie; il serait temps d’introduire dans les cartes ethnographiques — malheureusement encore trop rares aujourd’hui —'■ une orthographe plus rationnelle que cette qui est maintenant en usage et plus propre à donner au public, surtout à la jeunesse, une juste idée des éléments divers qui se partagent et se disputent depuis des sièeles le centre de FEurope. D’ailleurs, nous avons la satisfaction de constater que, depuis une trentaine d’années, des progrès considérables ont été accomplis par la cartographie française. Les atlas édités par MM. Niox et Levasseur, Schrader, Yidal-Lablache, les cartes publiées par la Grande Encyclopédie, attestent le soin avec lequel on s’applique à distinguer aujourd’hui les éléments allemands de ceux qui leur sont étrangers, il est à souhaiter que ces exemples soient suivis.